Beaucoup d’étrangers se demandent quelles sont les qualifications ou les prérequis pour pouvoir décrocher un emploi au Japon.
Ignorer l’offre et la demande du marché de travail japonais c’est comme « jouer votre avenir professionnel sur un tour de poker ».
Sous forme de questions-réponses (FAQ), nous verrons en détail quel niveau en Japonais, quels diplômes à avoir, combien d’années d’expérience à avoir pour optimiser les chances de décrocher un emploi au Japon.
Quel niveau de japonais il faut pour travailler au Japon ?
Tout d’abord, sachez que la majorité des japonais ne parlent pas l’anglais et encore moins le français !
Il va de soit qu’apprendre le japonais sera très important.
Savoir lire et parler en japonais lors de votre recherche de travail au Japon, peut vous faciliter énormément la tâche.
Par exemple, vous serrez amené à chercher les offres d’emploi en japonais, passer des coups de fils en japonais, passer des entretiens en japonais…
Bien entendu, je ne dis pas qu’il est impossible de trouver du travail sans parler japonais.
Car il existe toujours des postes qui ne nécessitent pas vraiment de compétences en japonais (ex : professeur d’anglais).
Mais avec des compétences en japonais, vous aurez tout simplement accès à beaucoup plus d’opportunités !
Bon, concrètement quel niveau faut-il avoir pour travailler au Japon ? (Oui, j’arrête de tourner autour du pot)
On recommande souvent d’avoir au moins Japanese-Language Proficiency Test niveau 2 (JLPT 2)
Et je vais vous dire pourquoi les entreprises préfèrent recruter un détenteur de JLPT 2.
Car cette certification signifie qu’il est plus ou moins apte à comprendre environ 970 Kanji, à cerner un contexte et y répondre, à parler ou écrire le langage honorifique (Keigo).
Avoir un JLPT 2 en poche vous permettra d’avoir de meilleures chances d’être sélectionné par les entreprises.
Quel diplômes avoir ?
Les japonais accordent beaucoup d’importance aux cursus scolaire des uns et des autres.
Par exemple, certaines entreprises embauchent uniquement des étudiants d’universités prestigieuses ou connues.
Dans notre cas, même si techniquement parlant, les diplômes français valent presque rien au Japon.
Il y aura toujours un moyen de les faire valoir par des équivalents.
Il sera préférable d’avoir un niveau Bac + 3 (licence) dans le domaine dans lequel vous souhaitez travailler.
Cela apportera de la crédibilité à votre candidature et surtout vous facilitera l’obtention de votre visa de travail.
Combien d’expérience professionnelle ?
Au delà des diplômes et de vos compétences en japonais, votre expérience professionnelle peut primer par dessus tout.
Si avec votre expérience, vous correspondez au profil que recherchent les entreprises, vous pouvez très bien obtenir un poste sans avoir le niveau en japonais requis.
Pour information, certains visas de travail demandent même un minimum de 10 ans d’expérience dans le domaine.
Il va de soit que si vous possédez des années d’expérience, un bon niveau de japonais, et ainsi que diplômes, vous aurez toutes les chances de votre coté.
Quel niveau en anglais ?
L’anglais peut être un plus pour votre CV.
Un bon niveau d’anglais peut vous ouvrir des portes, notamment dans les entreprises étrangères qui recherchent des candidats bilingues.
Comme je vous le disais précédemment, au Japon on accorde de l’importance aux diplômes.
Si vous voulez faire prévaloir vos compétences en anglais, je vous recommande de passer une certification comme le TOEIC.
Avoir un score supérieur à 800 points sera souvent très apprécié par les recruteurs.
Quel état d’esprit vous avez ?
Un autre paramètre qui n’est pas des moindres.
Vous ne pouvez pas « venir les mains dans les poches » et espérer que la chance vous tombe du ciel.
Il faut se mettre à la place d’une entreprise japonaise, et se demander quelle plus-value pouvez vous apporter si elle vous embauche ?
On pense aussi souvent que les compétences peuvent suffirent pour travailler au Japon.
Je vois beaucoup d’étrangers qualifiés qui décrochent un emploi au Japon mais rentrent chez eux au bout de 3 mois.
Le paramètre dont je vous parle est le mindset (en anglais), avez le bon état d’esprit pour vivre au Japon ?
Comme je vous le disais, bien trop d’étrangers viennent au Japon avec des illusions en essayant de choisir « le chemin le plus facile ».
Si vous pensez que le Japon c’est le paradis, le pays des bisounours, vous devez absolument proscrire ces idées préconçues.
Mettez vous dans la tête que personne ne vous attend particulièrement au Japon.
Et la chance ne vous tombera pas du ciel (ex : qu’un ami japonais vous offrira un job, que vous trouverez votre femme ou mari japonais, que vous pourrez trouver des petits boulots pour rester au Japon…).
Pour réussir à trouver un travail au Japon, il faudra modifier votre façon de pensé : en vous adaptant, en sortant de votre zone de confort, faisant des concessions et parfois des sacrifices.
- Définissez clairement vos objectifs.
- Planifier votre expatriation avec sérieux.
- Soyez prêt à vous adapter à la société japonaise, faire des concessions.
- Demandez vous ce que vous pouvez apporter à l’entreprise qui vous recrute.
- Soyez conscient de vos lacunes et travaillez dessus.
- Ayez un mental solide, si vous abandonnez au moindre échec, il sera difficile d’obtenir un emploi au Japon.
- Soyez humble et sachez reconnaitre vos faiblesses.
Quels documents il faut pour postuler à un poste ?
Maintenant que vous avez une idée des compétences qu’il faut pour pouvoir travailler au Japon, il faudra bien entendu les écrire sur du papier.
Et je vous vois déjà venir ! Vous vous demandez certainement si un CV en français ou en anglais fera l’affaire pour postuler à un poste.
Cela dépendra uniquement de l’entreprise qui embauche, par exemple, si c’est une entreprise bilingue et accepte explicitement les curriculum vitae dans la langue de Molière ou de Shakespeare.
Mais dans la plupart des cas il faudra rédiger votre CV (Rirekisho, Shokumukeirekisho) et lettre de motivation en japonais.
Cet article peut vous paraitre un peu rude, mais j’espère qu’il vous aidera à mieux vous préparer pour réaliser vos projets professionnels au Japon.