Le lit japonais tel qu’on nous le présente dans les catalogues ou magasins de meubles, est bien différent du véritable lit japonais ou futon qu’on retrouve au japon.
Le lit japonais
Le lit japonais appelé communément futon (布団) désigne la literie japonaise.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le futon n’est pas une invention japonaise.
Il a été importé d’Inde en Chine puis de la Chine au Japon.
Au fil du temps, ce modeste lit de fortune fut grandement approprié par le japon, qu’on appelle aujourd’hui « futon ».
Vous l’avez certainement déjà vu dans les manga ou les séries japonaises, il équipe la plupart des maisons traditionnelles japonaises, des studio d’étudiants mais aussi les auberges de jeunesses (Ryokan 旅館) au Japon.
Le futon japonais est composé de 3 éléments :
- un matelas fait de coton et de matière synthétique, qu’on appelle shikibuton (敷き布団).
- une couette en coton, nommée kakebuton (掛け布団) littéralement « dessus de futon ».
- un coussin pour reposer la tête dit makura (枕). Les makura traditionnels sont remplis avec des haricots ou avec des perles en plastique.
Lorsqu’il est l’heure d’aller au lit, le futon japonais est généralement déplié au sol, dans une salle avec des tatami (washitsu 和室). Et minutieusement rangé dans un placard (oshiire 押入れ) pendant la journée.
Si il n’est pas rangé, vous verrez parfois des japonais qui étendent leur shikibuton et kakebuton à l’extérieur lorsqu’il fait beau temps.
Le bain de soleil permet de faire partir les mauvaises odeurs et surtout éviter que la moisissure s’incruste sur le futon et le tatami de la maison, car le Japon est un pays assez humide surtout pendant l’été.
L’importation du lit japonais en occident
En occident, lorsqu’on parle de lit japonais on pense souvent aux lits super design zen.
Il suffit de faire une recherche sur google ou consulter le site d’Ikea pour se rendre compte que ces fameux lits n’ont plus rien à voir avec les futon japonais.
Ce changement de style vient d’Amérique, dans les années 70, le designer de meuble William Brouwer voulait adapter le futon aux petits appartements et au mode de vie américain.
Il invente le «Hide-a-bed» littéralement le lit cachée, c’était un matelas pliable qui se posait sur des lattes en bois et évitait de dormir par-terre.
Ce lit faisait office de sofa lorsqu’il était replié, mais était convertible en lit durant la nuit, ce qui était fort pratique pour ceux qui n’avaient pas beaucoup de place chez eux.
Plus tard, des déclinaisons apparaissent avec des joli designs, différentes combinaisons de matières permettant plus de confort et de résistance.
Aujourd’hui le lit japonais
De nos jours, afin d’éviter la tache fastidieuse « de ranger le futon dans le placard », de plus en plus de japonais se tournent vers des lits occidentaux avec pieds.
Bien que les lits occidentaux sont réputés pour être plus confortable et moelleux, d’après certaines études, le matelas ferme du futon japonais serait excellent pour le dos.
Personnellement j’ai un avis mitigé, j’ai longtemps dormi sur un futon japonais.
Et je dois avouer que l’on y dors très bien, mais au bout d’un an, le matelas a tendance à s’affaisser avec le poids du corps.
Du coup on se retrouve à dormir sur une surface assez dure qu’est le tatami. Peut être que mon matelas était trop bon marché ? qui sait…
En tout cas, si vous rêvez de dormir à la japonaise surtout choisissez un bon matelas ou bien allez dans une auberge de jeunesse.