Je pense que l’année 2020 et 2021 ont été compliqués pour beaucoup d’entre nous.
La crise due au coronavirus (SARS-CoV-2) a touché beaucoup de business et également impacté beaucoup de vies.
Je vais vous raconter les mésaventures qui me sont arrivées au Japon, durant cette crise sanitaire, mais aussi économique.
Comment j’ai perdu mon emploi durant la crise de la Covid-19.
Puis comment j’ai rebondi, puis décrocher 2 emplois CDI, même en période de crise.
Avant la Covid
Durant décembre 2019, j’avais pris quelques jours de vacances.
Durant lesquelles j’avais été rendre visite à ma famille pour noël (voir aussi l’article sur Noël au Japon).
Les vacances au Japon sont assez rares, et je n’avais pas vu certains membres de ma famille depuis plus de 4 ans.
Mes fêtes de fin d’années se sont très bien passées.
Mon retour pour le Japon était prévu le jour de l’an.
Via un vol de la Japan Airlines, je rentrais au Japon le 1er janvier.
À ce moment, l’épidémie de la Covid n’était qu’à ses prémices et n’était pas encore très répandue dans le monde.
Le commencement de la crise du Covid
J’ai repris le boulot le 4 janvier.
À l’époque, je travaillais pour une assez grande entreprise IT coté en bourse.
Vous vous dites le secteur IT ? Mais il n’est pas n’est pas en lien avec le Covid.
Le « hic » c’est que le domaine d’activité dans lequel je travaillais, était en relation directe avec les réservations de voyage (billets d’avions, croisières…).
Et là, vous comprenez que c’est le tourisme, c’est le premier secteur qui a été touché par cette crise.
Mi-janvier, à la TV, ils commençaient à répandre des nouvelles disant qu’un virus assez virulent d’origine de Wuhan se propageait dans plusieurs pays.
Ne savant pas comment cela aller évoluer, on continuait à travailler normalement tout en surveillant la situation du coin de l’œil.
Espérant que le la situation allait se rétablir…
Puis les mois de janvier, février passèrent et « le sentiment d’inquiétude » commençait planer au sein de la boite.
Bien sûr, les supérieurs se voulaient optimistes et rassuraient les employés en disant que c’était une petite crise passagère.
Au bord du gouffre : le chômage technique
En mars le bilan tombe, et il n’était pas au beau fixe, les ventes étaient en chute libre (proche de zéro).
C’est alors que la compta et les ressources humaines commencèrent à tirer le signal d’alarme.
On a mis en arrêt une partie des employés à temps partiel (Arubaito).
Et demander à certains employés (les moins utiles) de se mettre en chômage technique.
Plus les semaines passent, plus le nombre personnes placées au « placard » augmentait.
Chaque jour, on avait la boule au ventre, à l’affut des news quotidiennes.
Un sentiment d’instabilité permanent qui vous envahi et vous dit que vous pourriez bien perdre votre emploi.
Puis l’heure est venue de mon tour, on m’a demandé de me mettre en chômage technique (durant lequel mon salaire était diminué de 40%).
L’entreprise avait même commencé à faire appel à des volontaires qui voudraient « démissionner » afin que l’entreprise survive.
L’idée était de faire tourner l’entreprise avec le strict minimum (une 10aine de personnes).
Je peux vous dire que lorsqu’on entend ce genre d’annonce, on sait que ça ne sent pas bon…
Recherche d’emploi durant la crise du Covid au Japon
Au Japon, de plus en plus de gens perdaient leurs emplois (le staff d’hôtel, hôtesses de l’air, chef de restaurants…).
Dans cette période de crise, beaucoup d’entreprises étaient réticentes d’embaucher de nouveaux salariés (que ce soit ceux qui sortent d’études ou professionnels expérimentés).
Si bien que beaucoup de jeunes sortant des universités avaient du mal à trouver un emploi.
Je peux vous dire qu’un bon nombre de salariés dans mon entreprise, n’étaient pas très « chauds » de retourner sur marché du travail et chercher un emploi.
Certains étaient bien au courant que l’entreprise était dans le rouge, mais se voilaient la face en jouant aux ignorants.
Peut-être qu’ils avaient peur de devoir quitter leur emploi…
Pendant mon chômage technique, ne voyant pas la situation s’améliorer, j’ai fini par comprendre que cette crise durera peut-être toute l’année.
Il fallait prendre une décision entre :
S’accrocher comme un morpion à son poste en attendant que la fatalité vous tombe dessus ou prendre son destin en main.
Donc, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai commencé à chercher sérieusement un autre emploi.
J’ai mis à jour mon CV en japonais puis je l’ai envoyé à plusieurs entreprises.
J’ai utilisé une de mes méthodes pour chercher les offres puis postuler de façon journalière et constante (que je décris dans mon guide pour trouver du travail au Japon).
Durant ma recherche de travail, j’ai essuyé une trentaine de refus et passé moins d’une dizaine d’entretiens en japonais.
Après 1 mois et demi de stress et d’acharnement, j’ai enfin réussi à obtenir 2 promesses d’embauches (dit Naitei 内定).
Je démissionne fin mai, ce qui a pu soulager un peu l’entreprise qui me « remerciera » pour cela.
Conclusion
J’ai intégré la nouvelle entreprise en juin.
Dans laquelle j’ai travaillé un an (je vous raconterais les causes de mon départ dans un autre article…).
En tout cas malgré la galère dans laquelle j’étais, je m’en suis pas mal sorti.
Mais ce qu’il faut retenir c’est qu’il est important de se relever malgré les coups qu’on peut prendre dans la vie.
Ne pas se laisser abattre par la fatalité, prendre les devants et agir pour prendre son destin en main.
C’est ça aussi « être expatrié » tout n’est pas rose, il faut savoir planifier pour réussir et parfois survivre.